A l'école...

Une pétition circule, dans les rues de Bastogne (je ne sais pas si c'est le cas ailleurs):

On rouspète parce que des heures de dessin et de musique vont être remplacées par des heures supplémentaires de français dans le rénové (de la 1ère à la 3ème).

Le gamin qui passait n'a pas su m'expliquer de quoi il retournait exactement.

Je trouve ça aberrant!!! Pas le fait que les gosses s'en plaignent, mais que des profs aient signé!!!
Auraient-ils fait le même foin si on avait décidé d'échanger des heures de français contre des heures de musique ou de dessin ???

J'ai des élèves de 15 à 17 ans, moi! Faut voir comment ils écrivent!!!! Faut voir aussi le programme de français du primaire!!!

Dans moins de dix ans, tout le monde écrira n'importe comment... Si si, j'vous l'jure!

Peut-être...

Ce qui heurte c'est la perte de vocation pédagogique.

Tu enseignes le dessin Silly?

Non... le français et l'histoire!

Ben vi!

Tu es régente...


Dans le second degré quoi...

Plus sérieux et pour lancer le débat:

Je pense par expérience que plusieurs lacunes résident au niveau du primaire. A la fois au niveau pédagogique et au niveau de l'expérience du transfert. On peut en être étonné que j'annonce cette mise, celle du transfert. Cette évidence ne peut être séparer du contexte pédagogique.

Plusieurs enfants sont écoeurés du fait d'aller à l'école, ils sont cassés par ce que leur instit ne gère aucun transfert et pire, projette sur l'enfant et de diverses manières ses propres disfonctionnements en matière d'éducation.

Tout dépend encore de l'environnement, je pense, mais plus pour longtemps. Mon fils a encore la chance de fréquenter un établissement où la violence est absente et où les profs aiment encore ce qu'ils font. Mais ceux-ci sont en voie de disparition.

Je n'enseigne plus, je n'ai pas aimé mes premières expériences dans le domaine, pas à cause des élèves, mais bien à cause de la mentalité régnant dans les salles de profs.

C'est peu dire que de parler de démotivation...

Mais il est vrai qu'au niveau du primaire, c'est abominable. Le programme et les méthodes d'enseignement ont complètement changé, par rapport à ce que moi j'ai appris (et c'est pourtant pas si vieux). Et si l'enfant n'est pas suivi un minimum à la maison, il sort de 6ème primaire avec des lacunes grosses comme des maisons.

Quant à mes élèves (ceux dont je parlais plus haut), je les reçois chez moi les mercredis, en cours "privés", envoyés par des parents complètements dépassés, mais néanmoins soucieux du "score final" de leurs rejetons.

Ils ont entre 15 et 17ans, et n'en n'ont strictement rien à foutre d'écrire correctement et sans faute!

J'arrive à les intéresser à force de jeux et discussions! Coup de bol pour moi (et pour eux), j'ai su rester dans le coup (dixit un de mes ptits cons!)!!

Silly a écrit:

Tout dépend encore de l'environnement, je pense, mais plus pour longtemps. Mon fils a encore la chance de fréquenter un établissement où la violence est absente et où les profs aiment encore ce qu'ils font. Mais ceux-ci sont en voie de disparition.

Cette violence était-elle un hasard de circonstance?

On aurait tendance à nous faire croire qu'elle est l'objet de parents démissionnaires, je n'en crois rien.

Silly a écrit:

Je n'enseigne plus, je n'ai pas aimé mes premières expériences dans le domaine, pas à cause des élèves, mais bien à cause de la mentalité régnant dans les salles de profs.

L'école ou le nouveau sectarisme... des arrières salles de profs...

Cette violence était-elle un hasard de circonstance?

On aurait tendance à nous faire croire qu'elle est l'objet de parents démissionnaires, je n'en crois rien.


C'est pas moi qui pourrai te répondre là-dessus.

Il est vrai que la "démission" de certains parents est une des raisons, mais pas la principale.
Je regarde par la fenêtre, le soir, et je vois des gamins de l'âge du mien traîner tard, et agresser verbalement les gens qui ont le culot de leur faire une remarque ou simplement les regarder!
Dans ces cas-ci, les parents sont absents (boulot la journée, fatigue le soir), et tout leur est permis.

Mais d'autres facteurs entrent en jeu, non? (télé, actualités, jeux vidéos,...)
Et les gosses étant vachement influençables...

Les raisons sont multiples.

Ceci étant les parents démissionnaires....quand peuvent-ils l'être?
Qui sont ceux qu'ils ne le sont pas?

D'une part dans les écoles responsables les parents n'ont pas à se soucier des problèmes sévissants dans d'autres lieux d'éducation et, dans certains cadres scolaires l'école elle-même se pose en terme dirigiste sans qu'il y ai un contrôle sur la manière dont il exerce leur "vocation" et les exclusions...

Ceci étant les parents démissionnaires....quand peuvent-ils l'être?
Qui sont ceux qu'ils ne le sont pas?


Y a rien de plus facile que de le devenir. Le tout, c'est de ne pas tomber dans le piège, et de ne pas réagir ainsi à chaque obstacle.
Combien de fois je n'ai pas baissé les bras ou fermé les yeux, manière de pas m'énerver ou me "prendre la tête".

Les ados et pré-ado connaissent nos failles... ils jouent là-dessus et nous manipulent autant qu'ils le peuvent.
A nous de faire face ou d'abandonner (toujours cette vie active qui nous bouffe).

L'incompétence est aussi contexte à manipulation. Il n'est pas question de défendre à tout prix les post-avant-après-pendant-ados , mais nous devons aussi pointer du doigt les travers de certains profs et dans certains cas c'est l'école elle-même qui est en cause (dans son état d'esprit).

Le premier devoir d'un parent est celui du citoyen, l'école est un lieu social et il faut y fair respecter des valeurs communes, autant pour nos enfants que pour les profs et direction en passant par les éducateurs, cuisiniers, le concierge...et tutti quanti.

C'est assez simpliste de réduire l'échec scolaire à la seule responsabilité des parents. Il en va de même dans la manière d'attirer la perception de l'enfant, de lui faire saisir par le désir le fait qu'apprendre est un essentiel pour son devenir.

je pense aussi que l'école et les parents fonctionnent parfois un peu trop chacun de son côté.

parfois les messages de l'un s'opposent à ceux de l'autre, quand en plus, les ados sont dans une famille reconstituée, je ne vous dis pas le bordel là dedans...

dans ce cas tous sont à mettre en cause;

l'école qui ne communique pas assez, ni assez bien avec les parents, qui ne transmet pas sa philosophie de fonctionnement, qui ne se rend pas assez accessible aux parents, qui n'essaie pas de connaitre l'environnement de l'ado pour mieux s'y adapter, pour mieux y trouver sa place
les parents qui ne communiquesnt pas assez avec l'école, qui ne s'y interessent pas, qui ne communiquent pas entre eux, qui ne sont pas disponibles, qui n'ont pas grand chose à part un bulletin qu'ils ne voient qu'occasionnelement pour avoir une idée de la vie scolaire de leur enfant
l'ado qui profite de toutes ces lacunes pour suivre un chemin entre les différentes contradictions, l'ado qui n'a pas vraiment de référent et qui sait se dérober à tout contrôle qu'il soit rapproché ou non.

bref, on est dans la merde!
c'est pour ça que tout le monde devient con.

L'école est-elle encore représentable? Si oui par qui?

On se le demande...

ben d'une faço générale, le responsable de l'établissement est le représentant de celui-ci, non?

c'est lui aussi qui y propage lesprit et la philosophie quand il y en a une.

Oui... Mais quand tu sais que n'importe quel prof peut être directeur ou directrice d'une école... Que ceux-ci sont nommés en fonction du PO (pouvoir organisateur) à tendance politique et dont certains membres sont en dehors d'un cadre de travail scolaire... Ils sont nommés après 3 années de fonction...

Tant que l'enseignement ne sera pas séparé du pouvoir politique, celui-ci ressemblera au niveau de son cadre à un bureau de poste.

Voici un drôle d'exemple:

Une école primaire à tendance Laïque, un PO Catho===> Un directeur de même souche... Bonjour le bordel!

tu penses que l'école ne devrait pas dépendre de l'état?

Je pense comme Freud : séparer l'éducation de la politique, tout comme la science et le reste...

Il est quand même incroyable que par exemple un secteur comme l'éducation soit dirigé par des politiques n'ayant aucune expérience au niveau de la pédagogie... Bon pour le politique passe encore, mais pour le PO d'une commune par exemple... Les membres sont des politiques, 3 hommes d'affaire et j'en passe... D'office on se trouve en face d'un système ou l'objectivité est absente.

L'état... n'est pas une République, l'église n'est pas séparée de l'état, un Roi et ses bouffons, les cultes sont financés...

Merte!

Je quitte Bruxelles!

oui, mais en même temps, avec l'enseignement libre, on arrive à de grandes disparités dans les enseignements, et les enfants n'ont plus tous les mêmes chances à la sortie de l'école..

ceci dit, c'est déjà le cas maintenant...

et puis pour le moment, enseignement libre est souvent égal à enseignement catholique

pas toujours

mais souvent

babs a écrit:

tu penses que l'école ne devrait pas dépendre de l'état?

L'école=les profs=les écoliers=les parents====>

On gère cela en famille.

De l'instant où il y a magouille pro-calottin au niveau du PO, la Laïcité n'est plus possible, je parle ici de l'école publique.

oui mais bon, les ministres, ce sont des ministres, ils ne sont pas sensés tout savoir d'eux mêmes.. genre, rudy demotte par exemple, ministre de la santé entre autres, ben, il ne sait pas être médecin, patient,infirmier, kiné et tout le toutim..mais il doit s'entourer quoi..
non?

si le système fonctionnait bien, un bon ministre de l'éducation avec un bon entourage bien compétent pour lui donner de bonnes réponses aux questions qu'il soulève.. ce serait différent, et pas besoin de parler d'enseignement privé versus public..

oui mais bon, c'est une chaine qui remonte non?